De la laideur des bâtiments communistes à la frénésie de beauté

L’Albanie ! Vous vous souvenez, c’est cet ex pays communiste, longtemps dominé par un autocrate d’un autre âge, Enver Hodja.

Dans l’imaginaire collectif du reste du monde, l’Albanie représentait une sorte d’enclave moyenâgeuse avec des rituels d’un autre temps, une économie largement agraire et pour les villes un décor de régime communiste avec ces hlm aux murs blancs noircis où on se loge à plusieurs familles. Bref, l’Albanie c’était l’URSS sans ses ressources et sans sa superficie.

Depuis 1992 ce pays s’est ouvert. Et comme dans beaucoup de pays qui se sont ouverts au monde occidental, les plus riches, ceux qui le sont devenus ont aspiré à satisfaire des besoins très éloignés des besoins d’avant.

Sommaire

Pyramide de Tirana

Aujourd’hui à Tirana, La pyramide de Tirana, anciennement musée Enver Hoxha, est le nom donné à un bâtiment situé au centre de Tirana. Il a été inauguré en 1988 sur 17 000 m2 pour abriter un musée à la mémoire de l’ancien leader de l’Albanie communiste, la capitale, la classe moyenne et les nantis ne rêvent pas de viande, d’un toit vraiment à soi, non, ils rêvent d’un nouveau nez, de nouveaux seins, d’une silhouette plus élancée.

Vous l’aurez compris, les albanais eux aussi ont envie de l’opération esthétique qui les fera entrer un peu plus dans le giron des gens qui comptent dans le pays, de ceux qui sont à la page. Et quand on parle des opérations esthétiques, il s’agit aussi bien de celles qui portent vraiment ce nom comme la liposuccion, l’abdominoplastie, la rhinoplastie ou l’augmentation mammaire mais également de celles que dans le jargon on appelle de médecine esthétique, injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique et les interventions de chirurgie dentaire :

  • Pose de facette dentaire,
  • Blanchiment des dents
  • Pose des implants dentaires
  • Hollywood Smile.

Le calvaire des victimes de faux professionnels

Quand on passe d’une économie totalement dirigiste à une économie de marché, le passage est souvent brutal. Et souvent, la nouvelle donne économique est sans pitié. Tout est possible, tout est à vendre et l’Etat à du mal à réguler.

C’est ce qui se passe en Albanie à propos de la chirurgie esthétique. Les médias relaient les désastres causés par ces actes réalisés par des personnes sans compétence réelle. A l’instar de cette jeune femme qui a accepté qu’une coiffeuse lui fasse des injections de Botox, ils sont beaucoup dans ce pays à souffrir encore de gestes non maitrises aux conséquences graves.

Visage paralysé, douleurs terribles…La liste est longue des complications enregistrées à cause d’un manque total de régulation du marché de la chirurgie et du soin esthétique.

Le passage à une économie capitaliste

La morale de cette histoire tragique est double. Le passage à une économie capitaliste ne dédouane pas l’Etat de ses obligations de protection des citoyens face à la rapacité des intérêts privés. Et comme en Tunisie ou en France, il est crucial que des formes de médecine très associées aux besoins subjectifs comme le besoin de beauté soient très strictement encadrées aussi bien par les professionnels compétents eux-mêmes que par les ministères de la santé.

A propos de l'auteur: Pierre

Je travaille depuis mes 20 ans de le secteur de la construction. J'ai réalisé ma maison moi-même et même un petit moteur d'avion !

Tu pourrais aimer